Julie, 46 ans est divorcée. Elle s’est arrêtée de travailler à 30 ans pour se consacrer à l’éducation de ses enfants. Aujourd’hui, elle s’occupe de ses trois enfants. Après des mois de recherche d’un emploi à temps partiel qui finira par des propositions de travail sous qualifiés, Julie décide de créer sa propre entreprise : « C’était une façon pour moi de mener de front mon projet professionnel tout en préservant mon équilibre familial. Lorsque j’en parle autour de moi, je vois que beaucoup de femmes sont dans le même cas. A part vendeuse ou caissière, je ne trouvais rien. J’ai décidé alors de faire ce que j’avais toujours rêvé de faire : brocanteuse. Mon idée : Ouvrir ma propre galerie marchande sur le net ».

D’après les différents témoignages récoltés au sein de l’association Paroles de femmes, l’envie de créer sa propre entreprise viendrait du fait que cela permettrait aux femmes de survivre financièrement lorsqu’elles connaissent un divorce, après une situation de chômage ou lorsqu’elles élèvent seules leurs enfants, de reprendre une activité professionnelle après un long moment d’interruption. Cela leur permettrait également de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale tout en leur offrant une organisation de travail plus flexible. De façon générale, elles expliquent que cela leur a offert une meilleur qualité de vie même si le stress est plus important au regard des responsabilités qui leur incombent davantage que lorsqu’elles n’étaient que salariées. Mais pour beaucoup, notamment chez les femmes de plus de 40 ans, c’est une façon de reprendre une activité, de se lancer dans un autre domaine et d’être plus indépendantes. De façon générale, de se réaliser en se prouvant qu’elles en sont capables.

Mais par quoi commencer ?

(found on http://krisssy.blogg.no)

Vous avez des compétences, des qualités, une expérience, vous avez une idée novatrice, un rêve depuis toujours. Evaluez-vous et évaluez le marché que vous avez choisi.

Premier conseil de Wonder : Trouver un expert-comptable, spécialisé dans la création d’entreprise. Trouver un professionnel à l’écoute, qui vous donnera non seulement le mode d’emploi pour créer votre entreprise (rédaction de statuts, démarches à faire, aides possibles en tant que nouvel entrepreneur et en tant que femme entrepreneur…), qui évaluera avec précision les besoins financiers de votre projet, qui vous conseillera sur la solidité du marché que vous avez choisi et qui vous prodiguera les conseils adéquats et les risques que comporte votre démarche. II pourra également vous mettre en réseau avec d’autres professionnels (banque, assurance…).

Deuxième conseil : Consultez le site www.apce.com (agence pour la création d’entreprise), véritable boîte à outils du nouvel entrepreneur qui vous permettra de connaître les différentes démarches à faire lorsque vous créez votre entreprise, la rédaction de vos statuts, de quelles aides vous pourrez bénéficier…

Troisième conseil : Renseignez-vous sur les aides financières spécifiques apportées aux femmes comme  le Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF). Renseignements dans les préfectures.

Quatrième conseil : Renseignez-vous lors des salons spécialisés comme « les journées de l’entrepreneur ». Inscrivez-vous également dans des réseaux sociaux de jeunes entrepreneurs ou dans des associations féministes spécialisées dans l’accompagnement.

Cinquième conseil le plus important: N’ayez pas peur de l’échec et lancez- vous en prenant évidemment conseil auprès de professionnels compétents. N’hésitez pas non plus à vous former si nécessaire. Des aides multiples existent suivant les situations personnelles tant en garde d’enfants qu’en aides à la reprise…

De façon générale, les carrières des femmes sont courtes : Avant 30 ans elles disent qu’on leur reproche « leur jeunesse et leur manque d’expérience ». Entre 30 et 40 ans, beaucoup d’entre elles enchaînent les congés Maternité, ce qui les pénalise dans leur évolution de carrière. Et après 40 ans, on leur dit « qu’elles sont trop vieilles ! ».

(found on http://ka-rin-da.tumblr.com/post/32585810078/working-again)

Alors les femmes cherchent d’autres solutions comme l’auto entreprenariat ou la création d’entreprise.

Pourtant aujourd’hui encore en France, les femmes ne représentent que seulement 30 % des créateurs d’entreprise, ce qui est très faible.

Une des explications, apportée par différents sondages, étant la difficulté pour elles d’être soutenues par les banques.

Alors si vous avez des difficultés à faire financer votre projet, allez voir d’autres banques en ne vous désespérant pas et en faisant jouer la concurrence.

Si vous ne trouvez pas aucune banque prête à vous aider, sachez qu’il existe également des structures d’appui comme Racines, (Réseaux d’accompagnement des créations et des initiatives par une nouvelle épargne de solidarité) qui propose des prêts.

Alors n’hésitez plus et créer votre entreprise !

 Olivia Cattan